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L’hydrogène peut-il être le carburant du futur ?

Si le marché des véhicules fonctionnant à l’hydrogène reste mineur en France et dans le monde, il pourrait se développer dans les années à venir. Présentant de nombreux avantages par rapport à l’électricité, l’hydrogène a aussi quelques inconvénients, notamment au regard de sa production, loin d’être écologique pour le moment.

Comment fonctionnent les véhicules à hydrogène ?

Dotés d’une pile combustible embarquée, les moteurs à hydrogène fonctionnent grâce à un mélange d’hydrogène et d’oxygène qui crée de l’électricité. Et, contrairement aux véhicules électriques qui rejettent une infime proportion de particules fines, les véhicules à hydrogène ne rejettent que de la vapeur d’eau.

Avantages et inconvénients du véhicule à hydrogène

Les véhicules à hydrogène présentent de nombreux avantages :

  • Avec une autonomie d’environ 500 km, le plein d’une voiture hydrogène ne coûte qu’une quarantaine d’euros.
  • La recharge est ultra-rapide puisqu’elle prend moins de 5 minutes, comme un plein d’essence classique.
  • Aucune émission de particules fines, le seule rejet étant de la vapeur d’eau.

En revanche, il y a également quelques inconvénients, qui restent assez importants :

  • Le prix. Très peu de marques automobiles (Hyundai, Toyota, …) se sont lancées dans la production de voitures à hydrogène. De ce fait, le budget à prévoir est assez important puisqu’il faudra compter 65 à 70 000 € pour devenir propriétaire d’un véhicule hydrogène.
  • L’impact écologique. En effet, si elle ne rejette que de la vapeur d’eau, la quasi-totalité de l’hydrogène est produite à partir du gaz naturel, du pétrole ou du charbon. Un gros travail reste donc à faire sur la possibilité de production via les énergies renouvelables.
  • Les matériaux. La réaction entre l’hydrogène et l’oxygène doit passer par un catalyseur en platine. Le platine est un métal rare et cher, dont la production n’est pas toujours éthiquement responsable.

Le retard français sur les véhicules hydrogène

Alors que le plan « Nouvelle France Industrielle » lancé par Arnaud Montebourg en 2013 prévoyait 100 stations de rechargement à l’horizon 2018, seules 7 stations sont actuellement installées en France. La France affiche donc un gros retard par rapport au Japon, à l’Allemagne ou à la Californie qui possèdent déjà une centaine de stations sur leur territoire respectif.

De plus, les constructeurs français restent assez frileux sur l’hydrogène et préfèrent privilégier l’électrique, à l’image de PSA (Peugeot – Citroën – DS) qui explique sa réticence en parlant: « des tentatives dans les années 2000, qui se sont plus ou moins soldées par des échecs ».

Cependant, le développement de cette solution est en cours. Par exemple, la société Hype est une compagnie de taxis qui n’utilise que des véhicules à hydrogène. Si l’installation de stations de recharge est plus longue que prévue, une station a été inaugurée en décembre 2017 à l’aéroport d’Orly et d’autres stations sont prévues, notamment à Versailles ou à l’aéroport de Roissy – Charles De Gaulle.

Prévisions pour le futur de l’hydrogène

Si la France tente encore de rattraper son retard sur l’installation de stations de recharge, l’objectif mondial est d’avoir 22 millions de véhicules d’ici 2032, soit 2 % du parc automobile mondial.

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