La polémique générée par l’interdiction des vitres teintées est devenu un sujet d’actualité à cause du décret du 13 avril dernier, précisant la mise en application des sanctions dès janvier 2017.
Le décret stipule que toutes les vitres positionnées à l’avant du véhicule (pare-brise + latérales) ne doivent pas dépasser une teinte de 30 %, par logique la lumière doit donc pouvoir traverser à 70%.
Pas d’inquiétude à avoir pour la lunette et les vitres arrières, à partir du moment où le véhicule possède deux rétroviseurs extérieurs, l’interdiction de teinte ne s’applique pas pour la partie arrière.
Chez les constructeurs, l’homologation à 30 % est entrée en vigueur, pas d’inquiétude pour une voiture neuve.
En revanche, même si votre voiture d’occasion a déjà ses vitres teintées , vous devrez mettre tout en œuvre pour y remédier sous peine de sanctions.
Certaines dérogations sont envisageables comme par exemple pour les problèmes de santé liés à la lumière ou aux rayons de soleil ou encore des véhicules spécifiques (autorité, blindés).
Quelles sanctions ?
Par ce décret, vous risquez une contravention de 4ème classe, c’est-à-dire 135 € mais également un retrait de 3 points sur votre permis de conduire.
Une sanction assez dissuasive.
L’Etat justifie sa décision
Les vitres teintées peuvent être dangereuses car elles détériorent les conditions de visibilité, principalement en cas de mauvais temps, de forte pluie.
Ensuite, elles gênent voire empêchent les sanctions concernant le port de la ceinture ou encore l’usage du téléphone au volant.
Enfin, par les temps qui courent, elles ralentissent les contrôles d’identités. Pour lutter contre le terrorisme il est nécessaire d’avoir une bonne visibilité des conducteurs et des passagers.
Comment effectuer le changement de teinte ?
Vous avez deux solutions :
Soit, faire appel à une entreprise spécialisée : il vous en coûtera environ 100 € selon les prestataires mais aussi selon votre véhicule. En effet, la surface des vitres varie en fonction de la catégorie (monospace, 4×4, berline, citadine…), le coût est donc proportionnel et peut varier du simple au double.
Soit, le faire vous-même : il faut arriver à retirer le film, on peut utiliser la chaleur et/ou l’humidité (appareil à vapeur par exemple) ou des produits spécifiques (sorte de dissolvant). Mais en fonction de la qualité du film et de son âge, l’opération sera plus ou moins longue/compliquée. (Un site explique différentes techniques plus en détail)
Si vous comptez acheter un véhicule d’occasion, pensez à régler le problème avec le vendeur avant l’achat pour vous éviter la corvée et le coût.
Selon l’Association de Sécurité et Filtration des Films pour Vitrage (ASFFV), 2 millions d’automobilistes seraient concernés par cette interdiction et près de deux milles emplois ainsi que plus de 800 entreprises seraient directement menacés. Certaines entreprises étant spécialisées dans ce domaine vont certainement faire faillite.
