C’était un secret de polichinelle, notamment depuis le dernier Salon de Genève où la marque britannique avait présenté son concept nommé DBX, c’est désormais officiel : Aston Martin va bien proposer une gamme électrique d’ici à fin 2017.
La marque automobile préférée de notre ami James Bond confirme la rumeur qui se dessinait depuis quelques temps. Aston Martin, le fleuron de la classe à l’anglaise, va proposer l’an prochain une gamme électrique dans son catalogue, dont le fer de lance se nommera… Rapide. En effet et pour représenter au mieux cette nouvelle gamme, Aston Martin a décidé de décliner l’un de ses plus fameux modèles. C’est LA berline de luxe de la marque, dont les concurrents principaux s’appellent Panamera chez Porsche, ou encore CLS chez Mercedes-Benz. Quoi de mieux, donc, que d’utiliser la berline sortie en 2010 pour illustrer la gamme électrique de la marque. Et lorsque Andy Palmer, le patron du groupe Aston Martin annonce une puissance estimée entre 800 et 1000 chevaux… on a tout de suite envie d’en savoir plus. On sait également que la Rapide ne sera pas la seule voiture électrique proposée par Aston Martin, puisque le concept DBX, qui avait été présenté à Genève, sortira peu de temps après. Il s’agira du 1er crossover de la marque.
Aston Martin : Passer à l’électrique, l’enjeu de taille
Aston Martin qui se lance dans l’électrique, voilà une information sur laquelle personne n’aurait parié il y a de ça quelques mois. Pourtant, force est de constater que la démarche est désormais fréquente : nous connaissons bien sur Tesla, c’est maintenant Porsche et Audi qui se lancent dans l’électrique en proposant des déclinaisons de certains de leurs modèles, voire même des concepts totalement nouveaux pour le cheval cabré de Stuttgart. C’est dire que le marché risque d’être fructueux : entre les écarts de conduite de ses concurrents avec leurs blocs diesels, le marché de l’électrique tend à prendre un nouvel envol afin de s’attaquer aux véhicules les plus sportifs. Concrètement, pour tous les leaders du secteur, il y a un concurrent à abattre, qui dérange et épate à la fois : c’est bien sur Tesla, l’ovni américain. Comment expliquer qu’un concurrent sorti de nulle part propose, depuis plus de 3 ans, LA référence des véhicules sportifs électriques, soufflant au nez et à la barbe le marché aux mastodontes des sportives. Il est tout à fait normal de voir, donc, tout ce beau monde se lancer dans la brèche.
Un train de retard sur Tesla?
Toutefois, la question peut se poser : Aston Martin, tout comme ses autres camarades, aurait-elle un train de retard sur Tesla? Il y a fort à parier que oui. D’une part, car c’est actuellement la référence du secteur, comme nous vous le disions un peu plus haut. Depuis 2012, Tesla a écoulé un impressionnant nombre de véhicules, et c’est réellement la marque qui monte dans le monde entier. La position de la marque est bien entrée dans les mœurs, et malgré un réseau de vente encore très exclusif en France, elle est la 4ème voiture électrique vendue chez nous, devant les e-up, e-Golf ou encore BMW i3. Une belle performance, donc. D’autre part, Tesla emmagasine des informations cruciales pour son développement, autant technologiques que commerciales. Et sur un marché aussi sélecte que celui-ci, c’est l’avantage n°1. De plus et même si Tesla ne peut qu’actuellement appliquer cela au continent nord-américain, la stratégie commerciale de la marque est tout simplement hallucinante, et prend même en compte l’installation de station-services Tesla (photo ci-dessus) dans le pays pour recharger sa Model S! Le panaché de développement semble conséquent pour Tesla qui, bien conscient de sa position, aura à coeur de mettre tout cela en place dans le monde entier. Finalement, et si le seul concurrent potentiel de Tesla était Apple?
