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Radars de chantiers : le nouveau gadget qui fait grincer des dents

Un radar de chantier

Instaurés en 2014, les radars de chantiers étaient jusque là plutôt rares et discrets. Force est de constater que depuis quelques jours, ils pullulent et flashent à tout va! Il y a de quoi grincer des dents…

C’est l’objet de toutes les conversations entre automobilistes lambda en ce moment, dans la vie de tous les jours ou sur les réseaux sociaux : les radars de chantiers pullulent dans toute la France, au grand dam des usagers de la route, premières victimes de ces appareils pas toujours en règle, comme nous allons le voir. Instaurés l’an dernier par le Gouvernement en même temps que les radars de tronçon, ces dispositifs n’étaient, jusque là, qu’en période de test. Apparemment, les tests sont terminés, et surtout concluants : il y en aura 150 en France, dès janvier 2016. Pourtant, à première vue, le dispositif semblait plutôt intelligent et répondait à une problématique souvent écartée, à savoir le danger des travaux de voirie. C’est essentiellement pour faire baisser le nombre d’accidents sur les autoroutes – dont les victimes sont les agents de voiries eux-même – que le Gouvernement a pris la décision de contrôler la vitesse des usagers sur ces portions. Sur le papier, c’est un point positif. On a souvent tendance à remettre en question la problématique de sécurité routière relative aux contrôles radar sur les routes classiques, on peut cette fois souligner que l’installation de ces radars répondent à une vraie question. Oui, mais…

Les panneaux de radars de chantiers sont...   Petits.

Des radars pas ou peu annoncés

…mais encore faudrait-il que les usagers soient au courant. Entre le peu de communication qu’il y a eu sur ces dispositifs à leur introduction, entre l’été 2014 et mai 2015, et leur nombre peu important jusque là, il n’était pas de notoriété publique qu’il était possible de se faire contrôler en terme de vitesse sur une portion de voirie en travaux. C’est pour ça que le Gouvernement a décidé de créer un nouveau panneau (photo ci-dessus), pour prévenir de l’arrivée d’un radar de chantier. Oui mais voilà, ces panneaux se font très rares et les seules indications finalement analysables dans la majorité des cas sont les éventuels appels de phares des usagers d’en face. Pire, même, dans certains cas, puisqu’il est parfois impossible de détecter le moindre chantier en lui-même! En effet, ces travaux de voirie sont souvent annoncé par des panneaux de chantiers posés à même la route… Panneaux étant très légers, et qui au moindre coup de vent violent, s’envolent. Alors, les automobilistes s’agacent de la situation, et n’hésitent pas à le faire savoir. Des centaines de pages sur les réseaux sociaux sont déjà en ligne, où les usagers de la route expriment leur mécontentement.

Radars de chantiers : Des chiffres records

En 2003, lorsque l’ex-ministre Gilles de Robien inaugurait le tout premier radar automatique de France, il s’agissait déjà d’un véritable cauchemar pour les automobilistes. Sauf que dans le cas présent, le stade est amplement plus évolué. À Toulouse, sur l’A62, un radar de chantier installé depuis la semaine dernière… a flashé 54 voitures en 3 minutes (vidéo ci-dessus)!  Pire, même : cet été, en Bretagne, un radar a flashé 900 fois en 24 heures! Sans même connaître les vitesses enregistrées par le terminal, on peut tout de même déterminer que cet appareil, en une journée à peine, a rapporté plus de 61 200€. Quand on sait que les radars français sont gérés, en partie, par une société privée, l’information est moins drôle…

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